“Le bonheur pour une reine abeille est d’exister. Pour l’homme, c’est de le savoir et de s’en émerveiller.”

Jacques-Yves Cousteau

A la rentrée, tout le monde s'affaire comme de petites abeilles de retour de pérégrinations estivales.

C'est aussi souvent à la fin de l'été que les apiculteurs récoltent le miel après la saison de floraison.

Une occasion pour en apprendre plus sur ce petit insecte si familier, et découvrir ensemble les premiers pas de l’apiculture.

Flash back sur l’apiculture !

Faisons ensemble un grand bond dans le temps jusqu’au Crétacé. En effet, il semblerait que les premiers types d’abeilles soient apparus il y a environ 100 millions d’années comme le prouve un fossile d’insecte retrouvé figé dans l’ambre dans l’actuelle Birmanie.

Même s’il est encore ardu pour les scientifiques de retracer leur arbre généalogique, nos petites abeilles ont rapidement peuplé le reste de la planète, et sont devenues très tôt une source d’intérêt alimentaire pour l’homme. Certaines peintures rupestres en Espagne datant de la préhistoire (mésolithique entre  10 000 et 5000 av JC) montrent la récolte de miel sauvage. 

Mais c’est en Egypte que le premier témoignage d’apiculture et de domestication apparaît sur un bas-relief d’environ 2400 av JC  dans le temple solaire d'Abou Ghorab. 

Toutefois, malgré la découverte de ces vestiges, nous ne savons pas exactement quand débuta la domestication de l’abeille avec précision. 

On retrouve par la suite de nombreuses traces d’activité apicole en Grèce antique notamment. Et c’est Aristote qui le premier écrit un traité sur l’apiculture. Il y décrit les ruches aux cellules hexagonales et y place en tête de file une abeille-roi.

De son côté, la Provence est connue pour son activité apicole depuis au moins le XVème siècle. Le miel produit dans notre belle région était alors célébré pour sa qualité par les marchands italiens qui l’indiquaient comme “le meilleur des bons miels”, grâce aux nombreuses plantes mellifères que l’on retrouve en Provence. Depuis 2005, le miel de Provence bénéficie d’une IGP et depuis 2009 d’un label rouge. 

Le saviez-vous ? En Egypte ancienne le miel était associé au bonheur. Les jeunes mariés buvaient une boisson à base de miel pendant le premier mois de mariage. Un rituel à l’origine de la lune de miel.

Le rôle de l’abeille dans l’écosystème

En plus de produire du miel, nos abeilles ont également un rôle majeur dans l’environnement. En effet, elles participent involontairement à la pollinisation d’un grand nombre de plantes et notamment des plantes cultivées.

Ainsi, lorsque l’abeille butine et récupère de quoi se nourrir, elle se couvre de pollen. Elle va par la suite continuer son chemin et parcourir d’autres fleurs et alors y déposer le pollen de fleurs en fleurs participant alors à leur reproduction.

Ce système de pollinisation est primordial pour l’homme et notre système agricole. Notre régime alimentaire dépend pour un tiers des fleurs et donc en partie du rôle de nos petites abeilles.

Mais en plus de contribuer à la reproduction des plantes et des arbres, les abeilles participent à la diversité génétique du monde végétal. En butinant de fleurs sauvages en fleurs domestiques sans distinction, elles  favorisent la mixité des plantes entre les espèces. 

Grâce à ce processus, le monde végétal bénéficie d’une meilleure résistance aux perturbations environnementales. 

L’abeille occupe ainsi une place essentielle au sein de notre écosystème. Son rôle de pollinisateur nous est indispensable pour préserver la biodiversité de notre planète et la richesse de nos cultures agricoles.

Les propriétés du miel

Le miel, véritable enchantement pour nos papilles sucrées, possèderait aussi de nombreuses vertus thérapeutiques selon certains spécialistes. Et on l'oublie ! On parle alors d’apithérapie.

Depuis au moins l’Egypte antique, l’homme a domestiqué les abeilles et cultivé le miel aussi bien pour cuisiner que pour soigner. 

Il est aujourd’hui parfaitement établi que le miel est antibactérien et cicatrisant. Dans certains cas, le miel est utilisé pour guérir des plaies ou de graves brûlures. D’ailleurs en milieu hospitalier, un miel standardisé a été conçu afin d’être utilisé comme tel.

Le miel possèderait également des valeurs alimentaires indéniables ! C’est un aliment glucidique à forte valeur calorique facilement assimilable par l’organisme grâce à ses sucres simples (glucose et fructose). Le miel est ainsi l’ami des sportifs car il permettrait un meilleur rendement physique en stimulant le cœur. Il améliorerait également l’endurance et faciliterait la récupération physique. 

Sa composition révélerait dans certains cas de nombreux oligo-éléments comme le potassium, le calcium, le sodium, le magnésium, le manganèse, le fer, l'or ou encore l'argent. Et par sa teneur en flavonoïdes (colorants présents dans la nature), le miel pourrait jouer un rôle intéressant dans la structure de nos cellules en tant qu’antioxydant. 

Dégusté à la cuillère ou plongé dans un thé bien chaud, il soulagerait la toux et les maux de gorge. Il améliorerait également la digestion et l’assimilation des autres aliments.

Le miel est donc un petit péché de gourmandise qui ne serait pas si coupable qu’il n’y paraîtrait ! :)

Qui est notre apiculteur ?

Jean-Louis s’occupe de plusieurs ruchers situés dans les Alpes du Sud entre Digne, Cannes et Valensole. Il nous propose un superbe miel notamment de fleurs de lavande ou de toutes fleurs. Voici un aperçu de son merveilleux métier qu’il nous fait partager en photos.